20 minutes: interview de Anggun le 4 décembre 2008

Anggun: «Ma fille est une bombasse de bébé!»

par Pascal Pellegrino

Avec «Elévation», Anggun réalise un bel album, dans lequel intervient sa fille âgée de 1 an.



Anggun a commencé sa carrière à l’âge de 9 ans.

Jeudi, la chanteuse d’origine indonésienne était interviewée par «20 minutes» dans «Les patriotes» sur Rouge FM, à l’occasion de la sortie de son nouvel album, chez Warner Music.
− Anggun, demain, vous serez membre du jury de l’élection de Miss France 2009. Est-ce une corvée ou un plaisir?
− Un plaisir. Ce n’est pas une corvée de regarder défiler de belles femmes!
− Vous devez être au courant de la brouille qui existe entre la Miss France en titre, Valérie Bègue, et la patronne du comité de l’élection, Mme de Fontenay. Dans quel camp êtes-vous?
− J’aime beaucoup boire du lait, mais peut-être pas de la même manière que Valérie Bègue (rires)! Pour être sérieuse, je ne suis du côté de personne. Je serai juste spectatrice.

− Quels sont vos propres secrets de beauté?
− Je ne crois pas à la crème miracle. Pour moi, le secret de la beauté, c’est un état d’esprit. Il faut être très heureuse et amoureuse. En un mot, il faut faire beaucoup l’amour!
− Sur la couverture de votre dernier album, vous vous révélez très sensuelle…
− J’aime beaucoup jouer avec mon image. Je suis une femme comme les autres, qui se réveille avec des humeurs différentes. Donc je suis mes envies. Et je trouve qu’une allure, une façon de s’habiller peut changer notre état d’esprit pendant la journée.
− Le mot «Elévation» signifie la noblesse de l’âme, mais il a aussi un sens religieux. Croyez-vous en un Dieu et, si oui, lequel?
− Je crois en un Dieu, mais je ne le nomme pas. J’ai reçu une éducation musulmane et catholique en même temps. Je prie donc, dans la langue de mon pays d’origine, l’Indonésie, un Dieu qui n’a pas de nom. Mais, pour moi, l’important est de croire. Peu importe la voie que vous empruntez, l’important est la destination.
− Dans votre album, qui est sorti le 20 octobre, il y a trois duos. L’un avec le MC new-yorkais Big Ali, l’autre avec le rappeur français Sinik et le troisième avec le rappeur américain Pras, membre des Fugees. Racontez-nous ces rencontres…
− Pour Sinik, j’ai trouvé intéressant qu’en tant que rappeur il participe à une chanson très romantique. Bien souvent les rappeurs ne montrent pas leur côté fleur bleue. J’ai trouvé généreux que Sinik dévoile cet aspect de lui-même. Pour Big Ali, ça faisait très longtemps qu’on voulait bosser ensemble, et enfin pour Pras, c’est un cadeau qu’il m’a offert. Il était à Paris, il a écouté la chanson et il a dit oui tout de suite. C’était génial.

− Cela vous changeait du duo que vous aviez fait avec Julio Iglésias!
− J’aime les collaborations artistiques entre deux personnes dont les univers n’ont, a priori, rien à voir. J’aime les mariages improbables.
− Julio a-t-il cherché à vous séduire?
− Ah non, mais je crois qu’il est fatigué maintenant…(Rires.)
− Il y a un quatrième duo dans cet album, celui avec votre fille, Kirana, née le 8 novembre 2007. Vous lui chantez une berceuse et elle intervient avec des petits cris…
− Au moment de la conception du CD, elle n’était pas encore dans mon ventre, et elle est née à un moment où l’album n’était pas terminé. Du coup je l’ai emmenée avec moi en studio. Elle dormait dans la cabine d’enregistrement des voix. Son berceau se trouvait juste à mes pieds. Vu que cet album est énormément inspiré par elle et par son père, je désirais − c’était tout naturel − qu’elle intervienne dessus.
− Que signifie, en javanais, le prénom Kirana?
− Le prénom complet signifie: «Rayon de lumière qui se crée sur les montagnes des rêves»... Je vous assure que nous étions à jeun quand on l’a choisi!
− Qu’est-ce que la maternité a changé en vous?
− Elle m’a rendue énormément optimiste. Je peux comprendre qu’il ne soit pas évident de faire un enfant aujourd’hui, à l’heure où le monde est en crise, à l’heure où il y a beaucoup de crimes aux quatre coins de la planète. Pour mon enfant pourtant je n’ai pas le droit d’être malade, je n’ai pas le droit de mourir et je n’ai pas le droit d’être triste. Face à elle, je suis obligée d’être une «wonder woman». Elle est une belle motivation. Et puis, Kirana est magnifique, elle est une bombasse de bébé!
− Le dernier titre de votre CD, «Un jour sur Terre» est lié au film documentaire du même nom, un film écologique. Etes-vous une écolo dans votre vie de tous les jours?
− Oui. Pendant ma grossesse, avec mon amoureux, nous avons changé notre voiture pour une voiture hybride. Et, depuis bien longtemps, je recycle mes déchets. Il y a plein

http://www.20min.ch